Après la découverte de la muraille de Chine et sa paisibilité, le retour à Pékin fût difficile. Il restait seulement 3 jours avant le départ de mon amie, pour la France. Nous découvrons alors l’existence de Cuandixia, village historique, apparemment tranquille et bien conservé, datant de la dynastie Ming.
Banko ! On aura enfin un peu de calme, je lis même sur certains sites que l’on peut loger chez l’habitant, rude mais chaleureux. Nous pourrons même découvrir la vie du village, restée loin des nouvelles technologies.. Enfin ça, c’était la théorie…
La grande galère des transports chinois
Ce village est située à 120 km de Pékin, et nous notons via l’agence de tourisme et internet que le bus 892 peut nous poser à Zhaitang, et ensuite il nous suffira de prendre un taxi pour les kilomètres restant.
En avant pour Pingguoyuan, par le métro. Nous avons avec nous un petit sac à dos, ayant laissé nos gros sacs dans une chouette auberge. Il fait chaud, très chaud. Nous tournons en rond dans le quartier à la recherche d’un ATM (banque), nous sommes à sec. Après 15 minutes de marche, les tempes dégoulinantes nous trouvons un centre commercial avec une banque. Puis, seconde mission trouver notre arrêt de bus parmi un grand nombre dans ce quartier. On demande à des passants, impossible de se faire comprendre, on finit par simplement leur tendre un bout de papier avec inscrit le numéro de bus.
-parfois, je me demande comment je ferais, si le symbole des nombres n’étaient pas universelles…-
On trouve enfin notre arrêt. Et là, la galère commence ! Notre bus arrive très vite, on se regarde du coin de l’oeil, fières de bien s’en sortir dans ce monde où chercher son arrêt est un jeu de mémories 😉
On grimpe dans le bus. Dans les bus asiatiques il y a toujours un chauffeur et un contrôleur. Le chauffeur à pour seul mission de conduire, et pas de gérer les ventes et contrôle des billets ! Ainsi, pour payer, nous annonçons notre destination, le prix variant d’une destination à une autre. En effet, nous avons deux heures de route devant nous. Et là, le contrôleur refuse que l’on reste dans le bus avec une explication claire et précise… en chinois. On descend, dépitées.
Second bus, toujours le 892. On monte, même manège, la contrôleuse nous tend la pancarte écrite en chinois, et nous explique la situation. laquelle ? Euh aucune idée. On commence à perdre patiente. On se regarde et on décide d’aller s’installer quand même. Tant pis, on ira où le bus nous mène, on est lassées. Et ce sera une aventure de plus 🙂 Le bus roule et s’arrête 10 minutes plus loin. On nous demande de descendre, en nous indiquant d’attendre ici, un autre bus.
On descend. On tente alors de mémoriser les symboles de notre ville de destination, afin de voir si cela colle avec les « symboles » de destination du bus. Puis un bus arrive, c’est bien le 892, la destination à l’air de correspondre. Finalement non, le contrôleur nous refuse l’entrée et nous indique gentiment via le panneau de l’arrêt de bus; notre bus : 370. On le remercie, on ne comprend pas. Finalement, ces deux bus vont au même endroit.
En totalité, nous aurons mis deux belles heures, à trouver une banque et le bon bus. Conclusion de cette aventure : C’est le bazar !!! Car le 370 était bien le seul bus à s’arrêter à notre destination, pourtant le 892 avait notre ville de destination écrite en gros 🙂
Et le village dans tout ça ?
Pour y entrer seul le taxi est possible, pour un coup de CNY20. Egalement, vous devez vous acquitter de CNY35 pour accéder à ce village… Nous n’avons pas réussi à avoir l’explication; mais une douane est bien présente.
Nous arrivons en fin d’après-midi. Nous profitons alors du restant de lumière pour grimper et prendre de la hauteur afin de mieux découvrir le village dans son ensemble. Mon amie dessine, moi je lis. Tout est calme.
Grand boucan et marée de touristes chinois
Je vous laisse imaginer la scène. On entend un vacarne, nous levons la tête et impossible de prononcer un mot face à ce que l’on voit. Plusieurs cars (3?) s’ouvrent et 300 à 400 touristes chinois (faites moi confiance on reconnait facilement un touriste chinois… :D) en descendent et traversent le village sous le doux bruit de leurs valises à roulettes colorées.
« Mille millions de mille sabords » !!
On n’en revient pas, comment un si petit village, avec surement moins de 300 habitants peut-il loger et nourrir autant de personnes ? Finalement, on a compris vite. En descendant pour nous trouver un logement (nous n’avions rien réservé), nous découvrons plusieurs complexes hôteliers et même une scène pour accueillir des musiciens/chanteurs.
Disons le, ici rien d’authentique, chaque maison est devenu soit un restaurant et/ou chambre d’hôte et comble de l’étonnement : ils ont tous la wifi haut débit !
Les prix des chambres sont exorbitants, et tous on investit et créé des chambres à part, tout équipés pour accueillir les touristes qui viennent maintenant en car entièr 🙂 Nous dormons finalement dans un super lieu, mais loin de l’inconfort et de l’ambiance familiale que l’on attendait.
En se baladant dans les ruelles, nous avons été souvent surprises par le côté très artistique de ce village. Il y a d’ailleurs beaucoup d’étudiants en art.
Paradoxalement, les ruelles de ce village dégage une sincère sérénité, et il fut bon de se balader ainsi, pendant quelques instants de solitude…
Ainsi, je ne recommande ni ne recommande pas ce village. Je pense que nous avons été très déçues car nous en attendions beaucoup. Mais si vous aimez l’histoire et l’art, ce village vous plaira. (et évitez le week-end et les vacances d’octobre des chinois)
3 Comments
Antoine
19 octobre 2016 at 14:04je sais pas si tu as fait Yangshuo mais ça m’a fait la même surprise.
Ely
19 octobre 2016 at 17:12Je suis allée à Guilin, mais en express malheureusement (pb visa/délai) . Mais j’ose imaginer, oui ! T’es au vietnam là ?
Chine : Itinéraire, Bilan & Budget | Au fil du vent
1 février 2017 at 07:31[…] Le village de Cuandixia […]