Karakorum, l’ancienne capitale des Mongols

Départ pour la steppe. Le 4*4 est chargé à bloque. 7 personnes pour 6 sièges. Pas de soucis, en avant. 360 kms nous sépare de notre première destination, Karakorum. Mais la route est laborieuse, parfois en travaux, parfois inexistante, nous mettons donc 7h à effectuer ces quelques centaines de bornes. Et oui, nous sommes loin des autoroutes françaises. Et j’adore ! Mais ce n’est pas de tout repos, en effet, chaque conducteur se crée sa propre route. Et hop que je change de chaussée car il y a des trous, hop un soudain ralentissement pour laisser traverser un troupeau de Yack ou de Moutons, et hop on double un pick-up avec une yourte démontée à l’arrière, tout en se rabattant in extremis car une voiture arrive dans l’autre sens…

On s’ennuie pas en Mongolie, vraiment pas.

A notre arrivée, nous découvrons le Camp de Yourts où nous allons dormir. Etonnement. Toilettes, Douches, petit restaurant, lit ! Ce ne fût donc pas ce jour là où nous avons commencé à vivre comme les Nomades Mongols 🙂

Karakorum est l’ancienne capitale mongole fondée en 1235 par Ögödei (merci google). Finalement très petite, la ville est charmante, entourée de remparts blanches et tout près de la vallée d’Orkhon, l’un de mes plus grands coups de coeur de ce voyage.

Le monastère d’Erdene Zuu

Le lendemain départ pour la steppe, cette fois-ci il n’y a plus une route mais un chemin tracé par les quelques passages de voitures. Cela secoue, croyez-moi 🙂  En chemin, nous avons la chance de faire une halte dans une famille nomade, qui sont des amis de notre chauffeur.

Il est très étonnant de voir à quel point, il est normal et commun de venir sans prévenir chez quelqu’un, peu importe le nombre de personnes que vous êtes. En effet, après les salutations et plusieurs sourires, on nous prie de nous installer dans la yourte. Il y a deux lits. Celui des enfants et des parents. Ils font également office de canapé pour les invités. On nous offre alors du lait de fermentation de jument, que nous sommes d’ailleurs obligé de goûter. C’est un rituel de bienvenue important. Le goût de ce met est fort particulier, avec un arrière gôut d’alcool fermenté. L’extase. Puis, vînt le fromage de yack séché et la vodka. Nous découvrons ensuite la fabrication de cette dernière à base de lait (de fermentation) de jument (tres commun et apprécié en Mongolie).

Il faut savoir que les nomades n’ont pas de frigo, ainsi, le lait ne pouvant être conservé frais, ils le stockent dans des grands bidons, laissant alors le lait se fermenter et ainsi se conserver. Puis, ils le boivent comme nous buvons du petit lait frais, à longueur de journée.

Nous retournons ensuite sur les routes… enfin presque 🙂